Procès : Stop homophobie contre Renaissance Catholique

Jean-Pierre Maugendre a donc comparu, ce 18 octobre, comme directeur de publication du site Internet de Renaissance catholique devant la XVIIème chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Rappelons que cette comparution faisait suite à une plainte avec constitution de partie civile, déposée par trois associations : Stop homophobie, Mousse et ADHEOS. Cette poursuite a eu lieu au motif de « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle ».

Il était reproché à Renaissance catholique d’avoir publié sur son site, le 13 juin 2019, un article intitulé : L’Eglise du Dieu vivant : la colonne et l’appui de la vérité (1 Tim 3 ,15). Dans cet article, les propos incriminés étaient les suivants : « Les autorités civiles ne doivent pas établir d´unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l´union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d´un grave scandale pour d´autres (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 3 juin 2003) ».

Ce texte était signé des cardinaux Burke, patron de l’Ordre de Malte, Pujats, archevêque émérite de Riga, et des évêques Peta, archevêque de Sainte-Marie en Astana, Lenga, archevêque émérite de Karaganda et Schneider évêque auxiliaire de Sainte-Marie en Astana.

Nous tenons d’abord à remercier du fond du cœur les évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses, les laïcs qui ont prié pour l’heureuse issue de cette procédure judiciaire qui visait à rien de moins qu’à empêcher l’Eglise de diffuser publiquement le dépôt qu’elle tient du Christ. Notre reconnaissance toute particulière, s’adresse aux trois évêques qui ont adressé leur témoignage écrit au tribunal : Mgr Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles, Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Schneider, évêque auxiliaire de Sainte-Marie en Astana (Kazakhstan).

L’audience s’est déroulée dans un climat de grande sérénité et d’écoute, les seuls membres du public étant, manifestement, des amis ou membres de notre association. Il y a les associations subventionnées par les pouvoirs publics et celles qui ont encore des militants… Jean-Pierre Maugendre a commencé sa déclaration en rappelant ce qu’était la loi naturelle selon Sophocle, Aristote et Cicéron. Stoppé dans son élan par les juges, sans doute un peu surpris de tels développements et désireux de poser des questions, il n’a pu développer son propos qui aurait fait intervenir Saint Augustin, Saint Thomas d’Aquin, Jean Bodin, Montesquieu, etc. Immense frustration, bien compréhensible, de certains, mais aussi, certainement soulagement d’autres un peu perdus entre La République de Platon et celle de Cicéron. A notre grande surprise madame le procureur a demandé la relaxe arguant, à juste titre, que les propos incriminés étaient l’expression d’une doctrine, et qu’à ce titre ils relevaient de l’usage de la liberté de religion. Contrairement aux allégations de la partie adverse il ne s’agissait, donc, pas là d’un appel aux maires à violer la loi sur le mariage homosexuel. L’avocat des parties civiles tint un petit discours convenu, sans flamme ni relief. Enfin, Jérôme Triomphe vint. Sa plaidoirie fut superbe, pleine de feu et d’ardeur, mêlant humour et bon sens, considérations doctrinales et rappels juridiques. Voilà un homme qui nous ferait un excellent Garde des sceaux dans un gouvernement de redressement national à venir.

Le jugement sera rendu le 23 novembre prochain. Continuons à bien prier.

Enfin votre aide matérielle pour assurer les frais de cette procédure judiciaire sera toujours la bienvenue.

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1 réponse

  1. En requérant la relaxe, Madame le Procureur ne fait que demander l’application de la loi.

    C’est même un abus de droit que de vouloir faire condamner un média au motif qu’il publie un texte qui défend un point de vue différent du sien, et ce, sous le fallacieux prétexte de « provocation à la discrimination ».

    Cela conduirait ainsi à faire condamner les magazines de chasse pour « provocation à la discrimination » des spécistes, les journaux professionnels de la boucherie pour le même motif envers les végans, etc., bref toute publication qui publie des articles contraires à l’opinion d’une minorité : c’en serait fini de la liberté de la presse et donc de la liberté d’expression, anéanties par la tyrannie des minorités !

    Or, à y regarder de plus près, le texte incriminé ne s’oppose pas au mariage d’homosexuels de sexes opposés, mais à celui de personnes du même sexe, homosexuelles ou pas : où est alors la discrimination, et donc la provocation à la discrimination ?

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