Conférence de Cyril Farret d’Astiès (auteur de Un heureux anniversaire ? Essai sur les cinquante ans du missel de Paul VI, en 2021, et La Joie de Dieu, Réflexions liturgiques, en 2023) le 23 septembre 2023 au 2e colloque sur la Messe traditionnelle (Maison de la Chimie).
Le Bref examen critique du nouvel Ordo Missae, réédité par les éditions Contretemps en 2023, est disponible sur la boutique de Renaissance Catholique (13€ + port) :
3 réponses
Se reproduire comme un lapin et émarger aux finances des armées après avoir été garagiste ne donne aucune compétence particulière pour disserter de l’histoire de la liturgie, de sa complexité, de ce qui a pu la faire évoluer – ce qui a été le cas pendant vingt siècles… – voire de ce que réserve l’avenir. Alors, le mieux est encore de fermer sa gueule.
La religion chrétienne a besoin
– d’une architecture, un tant soit peu formalisée, à caractère dogmatique, en ce qui concerne ses conceptions et ses sacrements,
– d’une configuration, elle aussi un tant soit peu formalisée, pour ce qui a trait à sa relation à la transcendance, dans le cadre de la liturgie et de la piété, et pour ce qui a trait à sa relation à l’immanence, dans celui de la morale personnelle et familiale et de la morale politique et sociale,
– d’un écosystème anthropologique et civilisationnel, ou culturel et sociétal, non incapacitant ou neutralisateur de son développement, ou de son renouvellement de génération en génération, ou encore de son maintien en vie, le plus foncierement et subtilement anti-chrétien des écosystèmes n’étant pas franchement hostile, mais étant faussement bienveillant ou vraiment indifférent.
A partir de ce rappel, il n’est pas difficile de comprendre le fond du problème : d’une part, l’écosystème caractéristique du monde occidental est, dans l’ensemble, incapacitant ou neutralisateur, encore plus depuis 1945 que depuis 1914, et, d’autre part, les clercs catholiques se sont persuadés que plus l’architecture dogmatique et la configuration liturgique sont molles et tièdes, et plus elles sont attractives, convaincantes, éligibles.
Or, face à un environnement extérieur hostile ou, en tout cas, indifférent, pourquoi et comment des clercs qui considèrent que cet amollissement et cet attiédissement constituent la solution, hier conciliairement et pastoralement correcte, aujourd’hui inclusivement et synodalement correcte, pourraient-ils changer d’avis en plénitude, renoncer à une chimère, se convertir au réalisme, et restaurer ce qui est régulateur de la religion chrétienne, ou de ce qui est à la fois distinctif ad extra et normatif ad intra, sur le plan dogmatique et sur le plan liturgique, dans l’Eglise catholique ?
Avant même Mgr Lefebvre ce sont les cardinaux Ottaviani et Bacci qui ont condamné la nouvelle messe imprégnée de protestantisme dans le célèbre examen critique.
Cette nouvelle messe inventée par le franc maçon Bugnini pour séduire les protestants a des conséquences dramatiques : perte de la foi, sacrilèges multipliés, effondrement de la pratique religieuse destruction totale de l’Eglise.
Mais cette nouvelle messe appelée « célébration eucharistique » est le symbole de Vatican II et c’est pourquoi les papes depuis Paul VI veulent imposer violemment de manière dictatoriale cette messe à la sauce protestante et abolir la messe traditionnelle. D’où les persécutions et les sanctions illégales contre Mgr Lefebvre et la Fraternité St Pie X.
Ces papes modernistes sont les destructeurs de la foi catholique et de l’Eglise.