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Informations complémentaires

Poids 0,453 kg
Auteurs

Jean-Pierre Moreau

Dimensions

150 x 210 mm

Pages

385 pages

EAN

9782916951249

Parution

21 novembre 2022

François, la conquête du pouvoir – Jean-Pierre Moreau

25,00

Pour de nombreux observateurs et catholiques du rang, le pape François est une énigme. Doué d’une très forte personnalité, l’actuel successeur de Pierre mène l’Église d’une main de fer, sans gant de velours, tout en faisant l’éloge de la synodalité. Incontestablement, son dessein est de tracer une nouvelle route afin d’adapter l’Église d’aujourd’hui au monde de demain. Certaines de ses initiatives déroutent, d’autres posent des questions de fond. Tous s’interrogent : Qui est, en réalité, l’ancien archevêque de Buenos-Aires ? Quel est son projet ?

Né en 1936, le pape François est, comme tout homme, le fruit d’une histoire incarnée dans une nation, en l’occurrence l’Argentine ; il a subi les influences intellectuelles des maîtres qui l’ont formé dans sa jeunesse et qui l’ont accompagné dans sa carrière dans la Compagnie de Jésus.

Spécialiste de l’Amérique latine, envoyé spécial du Figaro-Magazine sur ce continent à plusieurs reprises, Jean-Pierre Moreau a rencontré de nombreuses figures de la théologie de la libération qui ont marqué la pensée et la « praxis » du pape François.

La force de ce livre est dans sa documentation vérifiable, solide et convaincante. Il permet de comprendre les lignes directrices de la pensée du pape et de ses actions. Elles s’avèrent, en fait, d’une grande continuité.

Un livre indispensable pour mieux appréhender les ressorts d’un pontificat qui marquera l’histoire de l’Eglise.

 

Lettre à nos frères prêtres – Mars 2023

Jean-Pierre Moreau examine, présente et analyse trois éléments structurants de la pensée et de la personnalité de Bergoglio. La première source de sa pensée est liée à son adhésion à la “théologie du peuple”, qui constitue une variante de la “théologie de la libération”, mais débarrassée des aspects les plus contestables du marxisme-léninisme. Cette théologie met au centre de sa réflexion le “peuple de Dieu”, et surtout le peuple des pauvres qui supplante la classe ouvrière opprimée des communistes, en y ajoutant toutefois une dimension messianique. Le “peuple de Dieu” est ainsi promu au rang de “lieu théologique”, donc source de connaissance de Dieu et de sa parole. D’où l’importance que le pape François accorde aux “signes des temps” et à l’histoire, qui à ses yeux offrent des lumières pour l’évolution des choses et des situations.

La deuxième source de la pensée bergoglienne risque d’étonner un Français : c’est le péronisme, c’est-à-dire la doctrine, la pratique et la “mystique” du président Juan Perón et de sa première épouse Evita. À distance (physique et temporelle), on a du mal à comprendre comment un dirigeant apparemment brouillon et pas particulièrement efficace dans son gouvernement a pu obtenir et conserver une telle aura que, cinquante ans après sa mort, c’est encore un péroniste qui dirige l’Argentine. On apprendra grâce à cet ouvrage comment cette approche politico-sociale originale a pu marquer très profondément le jeune Bergoglio qui, entre autres, fut membre aux alentours de ses vingt ans de la structure péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional.

La troisième source est évidemment la méthode ou spiritualité jésuite, mais telle qu’elle a été transformée sous le généralat de Pedro Arrupe (1965-1981), lequel était tellement “avancé” au point de vue théologique et politique que le Pape Jean-Paul II finit, chose rarissime, par l’écarter en 1981 de son poste de Général des Jésuites pour nommer à sa place un délégué personnel avec les pleins pouvoirs, afin d’essayer de remettre la Compagnie de Jésus un tant soit peu sur le droit chemin. Ce ne sera qu’en 1983 qu’un nouveau Général pourra être élu par la Compagnie.

La force de ce livre réside en particulier dans sa documentation, solide et convaincante, qui a été d’ailleurs revérifiée par précaution par l’éditeur avant publication. Ce travail minutieux mais nécessaire met au jour les ressorts profonds de la pensée et de l’action du Pape François, les influences qui gouvernent sa vie et sa vision, en manifestant la cohérence profonde de son action pontificale, au-delà des apparents zigzags qui peuvent si facilement déconcerter l’observateur.

Le blog de Jeanne Smits – 21 novembre 2022

J’ai à cœur de vous présenter un livre qui a tout de la “bombe”. Il n’a pourtant rien d’un pamphlet, rien d’une charge hostile par principe au pape François : non, c’est une mise en lumière rigoureuse de la pensée qui l’anime, des maîtres à penser qui l’ont formé, du “maître à faire” qui a été son modèle dans la praxis de la conquête du pouvoir.

Jean-Pierre Moreau, spécialiste de la théologie de la libération – il réalisa dans les années 1980 d’importants reportages sur les ténors de cette entreprise de dévoiement marxiste de l’Évangile – y met à nu les liens de Jorge Maria Bergoglio avec la théologie du peuple, qui en dérive mais avec la marque spécifique de l’hérésie moderniste plutôt que celle de la lutte des classes.

C’est à mon sens le meilleur livre français sur le pape actuel, puisqu’il permet de comprendre les raisons profondes de ses actions, de ses déclarations, de ses préférences, de ses choix.

Alors que le synode sur la synodalité entre dans sa phase romaine, La conquête du pouvoir offre une analyse serrée et précise d’une théologie qui développe une “ecclésiologie du peuple de Dieu” comme l’expliquent aujourd’hui ses tenants, parmi lesquels le théologien laïque Rafael Luciani s’est justement vu nommer à un poste de responsabilité au synode. (…)

Il faut lire ce livre, qui transmet de manière claire et précise le fruit d’une érudition encyclopédique et de lectures dont témoigne une bibliographie impressionnante, pour s’armer face aux turbulences que le synode sur la synodalité va faire subir à l’Église. C’est seulement en nommant les choses qu’on peut les comprendre, et s’il le faut, les combattre.

Le Figaro Histoire

Les bonnes âmes croient parfois que la foi de l’Église tient que l’élection du pape relève du miracle : que les cardinaux y seraient guidés par l’inspiration de l’Esprit saint. Ils ne sont en bonne doctrine qu’assistés par la grâce, dont nous savons, contre Jansénius, qu’il est possible de lui résister. Comment expliquer sans quoi l’élection du simoniaque Alexandre VI ? L’élection du pape François n’a pas échappé à la règle. Elle a eu ceci de particulier qu’elle a été longuement préparée par un groupe de cardinaux décidés à tourner la page de la restauration entreprise par Jean-Paul II et Benoît XVI, pour retrouver “l’esprit de Vatican II”. Ancien grand reporter au Figaro Magazine, Jean-Pierre Moreau a longuement enquêté sur l’itinéraire intellectuel du pape, en même temps que sur le programme de ceux qui l’ont accompagné et poussé sur le devant de la scène. Spécialiste de la théologie de la libération, il y a retrouvé l’essentiel des caractères du christianisme révolutionnaire, qui s’est développé en Amérique latine depuis une quarantaine d’années, revisités par les principes du péronisme et l’héritage spirituel du père Arrupe, l’ancien général des Jésuites. Il en a tiré un livre touffu, dérangeant, aussi impressionnant par la qualité de sa documentation que par la radicalité de ses conclusions.

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